Qu'est-ce que le Zen ?

Zazen est le secret du Zen

Zazen, la méditation assise, est le cœur de la pratique.
Dans la posture paisible de l’éveil, on pénètre la véritable dimension de l’Être. Même si cette pratique s’est déployée au sein de la plus ancienne tradition bouddhiste, le zen est comme l’eau vive qui jaillit toujours fraîche, sans cesse renouvelée.

Cette méditation nous ouvre à l’essence de l’univers, à l’unité parfaite avec l’instant présent. C’est se fondre avec l’univers tout entier. Avec une grande concentration portée à la posture, à la respiration, et l’abandon des pensées à elles-mêmes sans s’y identifier, la pratique régulière de zazen permet en premier lieu d’apaiser, de clarifier l’esprit et de créer une véritable stabilité de l’être au milieu des tourments de l’existence.

Pratiquée ensemble dans le dojo, avec le soutien des nonnes et moines plus anciens, la pratique de zazen permet d’observer les conditionnements de notre esprit, de s’ouvrir à la compassion.

« Les gens de la Voie n’oublient jamais que le corps de la Voie c’est zazen. Zazen est simplement s’asseoir, ouvrir complètement son coeur et son esprit, se concentrer seulement sur la vérité et abandonner les habitudes du karma. »
Maître Nyojō
Bouddha du Viêt Nam.

La posture

« Assis en équilibre, immobile, le poids du corps sur les genoux, la colonne vertébrale étirée vers le ciel, ni penché en avant ni penché en arrière. On se contente d’effacer à chaque instant toute tension inutile, toute intention… »

Si la posture en lotus ou demi-lotus est difficile pour certains, il est possible de pratiquer en tailleur, avec un zafu (coussin rond) adapté de manière à avoir le dos bien redressé. Des personnes ayant des handicaps pratiquent sur une chaise, l’important étant de respecter le silence et la concentration dans le dojo.

La respiration

La respiration est très influencée par la posture. Elle descend dans le ki kai tanden, l’océan de l’énergie, situé sous le nombril. L’inspiration se fait naturellement.

Au fur et à mesure de la pratique, la respiration devient plus lente et profonde et influence à son tour la posture… de zazen autant que notre présence dans la vie.

Bouddha du Viêt Nam.

Le Samu

Dans la pratique du zen , le samu, travail pour la communauté, se fait avec la même concentration et dans le même esprit d’ouverture qu’en zazen.

En participant aux activités collectives (nettoyage, cuisine, jardinage, communication, gestion d’un site internet, etc…) le pratiquant s’investit en étant attentif à chacun de ses actes, qu’il soit devant l’ordinateur ou en train de couper des légumes.

Devenir pleinement présent, apprendre à goûter l’instant, deviennent des trésors au quotidien.

On pourrait appeler le samu « méditation en action ». Le samu permet d’accomplir les actes de la vie dans le calme de zazen.

Sesshins

Approfondir la pratique de zazen avec un maître Zen authentifié lors d’une sesshin (retraite de deux ou plusieurs jours) permet de « toucher l’esprit véritable», c’est-à-dire accomplir chaque geste de la journée dans la plus grande concentration et en harmonie avec les autres. C’est actualiser dans sa propre vie le « trésor du Bouddhisme » : Bouddha, Dharma, Sangha.

Lors d’une sesshin la pratique intensive de zazen alterne avec des enseignements (mondo : questions/réponses sur la Voie) teishôs (conférences sur un point précis de la doctrine), le samu (pratique collective des tâches nécessaires à la préparation des repas, l’entretien du potager, le ménage, etc., des temps de rencontres avec le Maître, avec la Sangha (la communauté des pratiquants).